La vigne est implantée dans le Quercy après la conquête romaine mais sa culture se développe véritablement à partir du Xème siècle, sur les terres ecclésiastiques des nombreuses abbayes édifiées dans la région. Dans les chartes des communes datées du XIIIème siècle, de nombreux articles font référence à la culture de la vigne.

Certaines abbayes vendent leurs vins au négoce bordelais. Les vins sont alors transportés via le Lot ou la Dordogne jusqu’à Bordeaux, où une partie est expédiée vers l’Europe du Nord. En 1287, le roi accordait des lettres de patente pour le commerce des vins de la « Côte du Lot ». Le vignoble se développe, suivant les aléas des rapports conflictuels avec les jurats de Bordeaux qui règlementent le commerce fluvial des vins du « Haut-Pays ».

Au milieu du XIXème siècle, la région du Quercy supporte un des plus grands vignobles de France (40000 hectares). Il est presque totalement détruit lors de la crise phylloxérique, dès 1876. La culture de la vigne se perpétue tant bien que mal. Pour faire face au marasme post-phylloxérique, aux fraudes et aux trafics sur l’origine des vins, le syndicat des viticulteurs du Lot est créé en 1929.

La reconstruction du vignoble est laborieuse, entravée par les deux guerres mondiales. Au sortir de la seconde guerre, l’état du vignoble est très dégradé et de nombreuses vignes sont abandonnées. Le gel de 1956 lui porte un nouveau coup dur. Cependant, malgré ce contexte difficile, une nouvelle génération d’hommes, dynamiques et déterminés, s’organise pour développer la production. Le vin de pays du Lot est alors défini par décret du 13 septembre 1968.

Au début des années 2000, un petit groupe particulièrement dynamique replante de la vigne sur la commune de Rocamadour, commune sur laquelle 200 ha de vigne étaient recensés avant le phylloxéra. Cette démarche a abouti à la création d’une structure coopérative de vinification en 2006 utilisant le nom de la célèbre cité religieuse de Rocamadour.

 
Réalisation : Sébastien Cauzit.